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Ouverture de l’appel à projets « Pour une transition agroécologique par l’échange et le partage »

Alimentation Durable
15 mars 2021

Pour la 2ème année consécutive, nous invitons les collectifs d’agriculteurs, issus de tous horizons, à présenter leurs projets d’échange et de partage autour de l’agroécologie. Cet appel à projets est le fruit d’une alliance entre notre fondation et 4 grands réseaux du monde agricole, déterminés ensemble à encourager la diffusion massive de l’agroécologie. Postulez jusqu’au 31 mai 2021 !

Accélérer la transition agricole et alimentaire

Nous aspirons à une transformation pour une société plus écologique, inclusive et épanouissante. Avec l’Art Citoyen, l’Alimentation Durable contribue à ce futur souhaitable en permettant à chacun d’agir à son échelle et collectivement, en faveur du changement.

Depuis 10 ans, nous soutenons et accompagnons des projets qui font émerger des pratiques plus durables, de la graine au compost, pour permettre un accès universel à une alimentation saine et respectueuse des personnes ainsi que des écosystèmes. Cette transition est possible et nécessaire. Plus que jamais aujourd’hui, nous devons l’accélérer et faire évoluer nos systèmes en testant et diffusant notamment, de nouvelles pratiques agroécologiques et alimentaires.

C’est pourquoi, nous nous sommes associés avec 4 réseaux associatifs, coopératifs et fédératifs de l’agriculture (Fadear, Cuma, Civam et Trame), autour d’une vision commune de l’agroécologie pouvant transformer toutes les formes actuelles d’agriculture et inspirer de nouveaux acteurs. Une vision partagée sur le terrain puisque de nombreux collectifs se sont portés candidats. Triage des récoltes, maraîchage, élevage pastoral, agroforesterie, viticulture, agriculture familiale… en France métropolitaine et dans les territoires d’Outre-Mer, 9 projets portés par des collectifs d’agriculteurs, de productions et de tailles diverses ont été soutenus.

3 questions à Guilhem Soutou, Responsable de l’axe Alimentation Durable de la Fondation 

Quel bilan faites-vous de la 1ère édition de cet appel à projets ?

Les agriculteurs ont clairement manifesté leur intérêt et leur volonté d’échanger en présentant plus de 80 projets l’année dernière ! Les agriculteurs ont envie d’échanger entre eux, et avec ceux qui ont des pratiques différentes. Cet intérêt manifeste montre qu’une très large communauté d’agriculteurs souhaite opérer une transition agroécologique.

Quel analyse tirez-vous des projets soutenus ?

Des acteurs d’horizons très variés souhaitent échanger ensemble : des collectifs d’agriculteurs affiliés à différents syndicats agricoles ou différents ONVAR (Organisme National à Vocation Agricole et Rurale), des chambres d’agriculture, des coopératives, réseaux bio, de l’enseignement… Cette diversité montre que les barrières « idéologiques » ne sont pas aussi fermées qu‘on l’imagine. Il y a un mouvement global et partagé. Cet appel à projets favorise et encourage justement les liens et le partage concrets au-delà des querelles de chapelles.

Et pour cette 2ème année ?

Cet appel à projet est d’autant plus pertinent que la crise nous incite à renforcer et accélérer nos programmes de soutien à la transition. La crise démontre la nécessité d’une transition agroécologique. Nous répondons présents par un soutien financier mais aussi par un accompagnement structurel et technique, à l’évaluation de l’impact, à la valorisation. C’est ce que nous faisons par exemple en Martinique auprès des Cols Verts, sur le développement de la petite agriculture bio caribéenne. Nous allons renforcer l’accompagnement des porteurs de projets en 2021, notamment sur le volet technique… à suivre donc !

Échanges et diffusion des savoirs et pratiques pour tous

Dans la lignée de l’édition précédente, cet appel à projets s’adresse à tous les collectifs d’agriculteurs, y compris éleveurs, pêcheurs, aquaculteurs, quels que soient leurs profils. Il concerne des projets initiés et élaborés par les collectifs eux-mêmes dans une logique ascendante ayant pour objectif principal la diffusion de savoirs empiriques, techniques et de pratiques agricoles adaptés à leurs territoires.

Parmi les critères attendus, ces projets :

  • permettent des échanges entre des collectifs hétérogènes quant à leurs engagements dans la transition agroécologique, de façon à ce que les agriculteurs plus expérimentés puissent transmettre et échanger avec les agriculteurs souhaitant s’y engager davantage
  • se déroulent sur un territoire cohérent avec les échanges prévus, avec une démarche agricole ou alimentaire territoriale plus large et intégrant d’éventuels autres acteurs (consommateurs, collectivités, associations de protection de l’environnement, etc.)
  • visent la pérennisation de mécanismes d’échanges et de retours d’expérience sur le temps long
  • prévoient des actions de diffusion des résultats notamment aux agriculteurs de la zone géographique considérée, mais également au-delà.

Quelle qu’elles soient, une attention sera portée à la qualité des méthodes d’animation de ces échanges.

 

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«
La transition agroécologique suppose des changements de pratiques, mais aussi de systèmes et de stratégie, voire de vision du métier. Pour soutenir ces transitions complexes à vivre pour les agriculteurs et agricultrices, le collectif est un levier qui peut permettre de se rassurer, de faire le point, d’accéder à de nouvelles compétences, d’élargir l’horizon de ses réflexions…  Il ne faut jamais oublier l’importance de cette énergie montante du terrain !
»
Francis Claudepierre, Président de Trame

Faire grandir les projets dans le temps

Nos équipes accompagnent les porteurs de projet dans le cadre d’un suivi rigoureux et d’une relation humaine fondée sur la confiance.

Les projets sélectionnés par notre jury composé d’agriculteurs, de chercheurs, d’ingénieurs, de sociologues et d’experts issus de collectivités locales et de fondations, peuvent bénéficier d’un soutien pour un montant de 60 000 euros maximum sur 3 ans. Pour répondre à leurs besoins, des missions d’accompagnement et de conseil peuvent leur être proposées, après un diagnostic partagé. Pour améliorer leurs pratiques et valoriser leur travail auprès de leurs parties prenantes, nous les soutenons en particulier dans la mesure de leur impact.

Nous proposons également de nombreuses opportunités de rencontres, d’échanges et de valorisation, que ce soit au travers de séminaires, de travaux de capitalisation collectifs, de publications ou de grands évènements comme les Rencontres de l’Alimentation.

 

Copyright photos: Réseau Civam / Shutterstock FRCUMA

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