À la rencontre des 11 artistes du programme de résidences pluridisciplinaires In Situ

Depuis 2011, Amauta García et David Camargo enquêtent en duo sur les bulles spéculatives du marché immobilier et l’extractivisme urbain, en questionnant notre capacité à se relier à la terre autrement qu’en l’exploitant. Avec la sculpture, la vidéo et des berceuses, ils partagent des récits personnels et sociaux. Ils ont exposé au Mexique, aux Pays-Bas, en Allemagne, aux États-Unis, en Géorgie et à Cuba. Ils ont été artistes en résidence à la Stiftung Künstlerdorf Schöppingen (Allemagne, 2024), à l’Hôtel Maria Kapel (Pays-Bas, 2023), à la Jan van Eyck Academie (Pays-Bas, 2021-2022) et aux Borderland Residencies (Allemagne, 2022). En 2022, ils ont été mandatés par Stichting NDSM-werf Amsterdam et le Kunstmuseum Bochum pour des œuvres d’art public. Leur film Arrullo a, entre autres sélections, participé au Festival international du film de Rotterdam 2023.

Amauta García : site Internet

David Camargo : Instagram

La pratique de Ce Pams, nom d’artiste de Pama Hapette, implique des performances sonores et des installations explorant l’interaction entre les phénomènes naturels tels que le vent et l’eau, avec les processus technologiques et l’expérience humaine. Son travail récent s’est concentré sur l’effet de rétroaction, ou effet Larsen. Elle a collaboré à des projets plastiques et scéniques en tant qu’artiste audiovisuelle et sonore. Ce Pams a également été en résidence à Tabakalera avec son projet Oleajes eléctricos, présenté à Bilbao, Madrid, Saint-Sébastien et Prague. Son travail a été exposé au Chili, au Pérou, au Mexique, en Espagne, en Argentine, en Colombie, en Bolivie, aux États-Unis, en Angleterre et dans le Hacklab virtuel du festival CTM à Berlin en 2021.

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Constantin Jopeck est diplômé de la Coopérative de recherche de l’Ecole Supérieure d’Art Clermont Métropole en 2022. Depuis 2020, il mène un travail de film documentaire et expérimental sur le terrain de la Ferme de Lachaud dans la Creuse (France), un modèle d’agriculture éthique et un refuge environnemental pour les espèces en voie de disparition.  Ce travail comprend ses récents projets Le chemin du serpent et Les égards partagés, soutenu par le CNAP. 

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Tilhenn Klapper est artiste visuelle, chorégraphe et chanteuse franco-américaine, diplômée des Beaux-Arts de Paris, de Sciences Po – Paris et du Vassar College (NY), et formée en herboristerie traditionnelle. Elle a travaillé pour les chorégraphes Yaïr Barelli, Madison Bycroft, Boris Charmatz et Ingri Fiksdal. En 2020, elle reçoit la bourse DanceWEB du festival Impulstanz. Son travail a été présenté au MUDAM, au FRAC Île-de-France, au CAC Brétigny, à la galerie Les Filles du calvaire, au Musée National Eugène Delacroix, au Kanal Centre Pompidou, à la Briqueterie – CDCN, et à Chaillot – Théâtre national de la danse. Elle est doctorante dans le programme (SACRe) – École Normale Supérieure et Beaux-Arts de Paris, et collabore avec le Collège des Bernardins dans le cadre de la chaire Laudato Si. Tilhenn Klapper travaille à POUSH. 

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Magdalena Orellana est une réalisatrice, artiste visuelle et designer argentine installée à Madrid. Son travail à la croisée de la fiction et du documentaire emploie le film, le son, la photographie et le design. Elle se concentre sur le quotidien et l’ordinaire, explorant comment ces éléments façonnent notre expérience des espaces publics. Intéressée par l’interaction entre les expériences collectives et individuelles, elle expérimente souvent avec le langage, divers formats et genres. Elle a été artiste en résidence à La Casa Encendida (2019), au CA2M (2019), au Matadero Madrid (2020) et au V2_ Lab for The Unstable Media (2019). Elle a également été boursière au Collaborative Studio de UnionDocs en 2017-2018, lauréate du programme Ikusmira Berriak en 2021. Actuellement, elle développe son premier long métrage, Until the Place Becomes Improbable.

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Née à Saitama, au Japon, Ai Ozaki a étudié à l’Université de Tokyo Zokei (2013-2017) et à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten, Amsterdam (2022-2024). À travers la vidéo, le son, la photographie, la céramique, le texte et la peinture, son travail explore comment son corps interagit avec « l’Autre » qui qualifie à la fois les personnes, tous les êtres vivants, et elle-même. Elle s’intéresse à notre difficulté à se comprendre les uns les autres, à comprendre nos propres corps. Dans sa pratique, elle explore une communication imaginaire avec ces « entités incompréhensibles » que sont « les autres », en se concentrant sur des thèmes comme la sexualité et l’alimentation.   

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Ella Prokkola est une architecte paysagiste diplômée de l’Université Aalto en Finlande, après avoir étudié à l’ENSP Versailles en France. Son travail se concentre sur les crises du climat et de la biodiversité, explorant les impacts du paradigme post-humain sur l’architecture paysagère et plaidant pour une approche multi-espèces au sein de la culture de la construction. Elle participe à des collectifs et à des groupes de travail pour des projets en collaboration avec des partenaires tels que le Musée de la ville d’Helsinki, le Musée d’Architecture finlandais, la Résidence Saari, Vares Space, le réseau EASA et la Sheaf Porter Trust. Enseignante, elle a donné des cours d’architecture paysagère à l’Université Aalto et animé des ateliers destinés aux étudiants et aux professionnels au Royaume-Uni, en Suisse, en Estonie et en Finlande. Ses projets actuels explorent la cartographie et les graphiques architecturaux comme outils pour raconter des histoires multi-espèces.

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Originaire de Corée du Sud, établie à Berlin, Hara Shin est une artiste multidisciplinaire  qui explore le démantèlement et la reconstruction des hiérarchies structurelles dans la nature et la culture, entre les entités humaines et non humaines. Les vidéos et installations multimédias de Hara Shin, qui examinent les identités hybrides contemporaines en relation avec les corps et leurs environnements, ont été exposées à l’international dans des lieux tels que la galerie weisser elefant à Berlin (2023), le 15e Festival international de film documentaire DMZ (2023), le Centre d’art contemporain TRAFO à Szczecin (2022) et le Centre d’art Nabi à Séoul (2021). En 2023, elle a participé au projet Goldrausch Künstlerinnen à Berlin et a été sélectionnée pour le Programme de soutien aux artistes visuels émergents 2024 du Arts Council Korea.

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Endi Tupja est une cinéaste vivant entre Berlin et Tirana. Ses recherches portent sur l’expérimentation de stratégies de récupération de la mémoire, de représentations et de géographies subverties influençant l’identité et l’histoire. Elle explore les limites de la représentation de soi, ainsi que sa relation avec l’image en mouvement et la réalisation cinématographique. Il y a une tension omniprésente entre l’essentiel et l’exagération dans sa recherche de clarté. Tupja tente continuellement de remettre en question un certain formalisme institutionnel établi dans la recherche artistique et le langage académique. Elle emploie la (dé)spectacularisation et le caractère perturbateur de différentes formes interdépendantes et marginalisées du sud de la Méditerranée pour réfléchir sur le genre, la proximité, le travail et la périphérie.

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Artiste visuel égyptien, vivant et travaillant actuellement entre Paris et Alexandrie, Amir Youssef a obtenu un baccalauréat en peinture à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université d’Alexandrie en 2015, où il a également exercé en tant qu’assistant d’enseignement. Cette expérience a renforcé son engagement à aborder les inégalités sociales en matière de ressources éducatives et culturelles, et influencé son approche de l’art et de la pédagogie. Il a ensuite obtenu un master (DNSEP) à l’École d’art d’Aix-en-Provence en France. Sa pratique se concentre sur l’exploration du pré-cinéma et de l’archéologie des médias. Il examine les complexités du mouvement et du récit à travers divers médiums, y compris la sculpture, l’installation, le film et la vidéo. Il s’intéresse depuis longtemps à la manière dont les objets peuvent être transformés, non seulement dans leur fonction et leur usage, mais aussi dans leur signification ou leur symbolique. Cette curiosité a évolué vers sa recherche actuelle sur la Kinemania, terme qu’il a inventé pour explorer l’obsession des diverses formes de mouvement visuel, où il traduit ses concepts en objets mobiles.

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