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La recherche d’impact social, au coeur de nos pratiques

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15 septembre 2018

Nous sommes heureux de soutenir et participer à l’événement « 3S: Manage for Impact Conference » qui se tiendra à Barcelone les 27 et 28 septembre prochains.

Avec deux journées consacrées à la formation et au networking, cet événement mettra l’accent sur les bonnes pratiques autour des questions de management d’impact. La conférence, co-organisée par Stone Soup et Tiime, s’adressera à toutes les organisations qui travaillent ou financent l’économie d’impact : organismes à but social, entreprises sociales, organisations non gouvernementales mais également administrations publiques, institutions financières, universitaires…

Marie-Stéphane Maradeix, Déléguée Générale de la Fondation et Isabelle Le Galo-Flores, Déléguée adjointe de la Fondation en Espagne, participeront à ces échanges et modèreront une table ronde le 28 septembre afin de partager leur expérience sur ces questions d’impact.

Si les outils chiffrés et les indicateurs de suivi sont déjà considérés comme clés par les organisations, pour évaluer l’impact qu’elles ont sur leur écosystème, nous devons aujourd’hui aller plus loin et passer de la simple mesure au management d’impact. Comment utiliser les données obtenues pour optimiser, améliorer nos pratiques et obtenir un impact social toujours plus important ?

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il est indispensable de se préoccuper à la fois de l’impact des organisations soutenues, mais aussi plus globalement de son impact en tant que fondation, pour savoir si le cap est bon et les leçons que nous pouvons collectivement en tirer et partager.
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Marie-Stéphane Maradeix - Déléguée Générale de la Fondation Daniel et Nina Carasso

Nous en avons profité pour interroger Marie-Stéphane Maradeix, Déléguée Générale de notre Fondation, sur ce que signifie pour la Fondation la recherche de l’impact social.

Pourquoi  la question de l’impact est-elle importante pour une Fondation familiale telle que la Fondation Daniel et Nina Carasso ?  

La vocation d’une fondation est d’accompagner des acteurs qui cherchent à répondre à des besoins sociétaux d’intérêt général peu, mal ou non couverts par les services publics ou le secteur privé. Elle le fait dans le cadre de sa propre théorie du changement qu’elle a défini au regard des besoins identifiés, mais aussi de ses valeurs et de son histoire. Dès lors, il est indispensable de se préoccuper à la fois de l’impact des organisations soutenues, mais aussi plus globalement de son impact en tant que fondation, pour savoir si le cap est bon et les leçons que nous pouvons collectivement en tirer et partager. Par ailleurs, la Fondation Daniel et Nina Carasso a été créée par une famille dont l’histoire vient de l’entreprise, la question de la mesure est donc dans son ADN.

Quelles sont les actions de la Fondation Daniel et Nina Carasso pour travailler les questions d’impact ?

Créée en 2010, la Fondation Daniel et Nina Carasso est relativement jeune. Après une période d’observation des différentes méthodologies de mesure de l’impact dans notre secteur, nous avons entrepris à partir de 2013, une série de tests sur différentes méthodes quantitatives et qualitatives. Nous avons en particulier lancé trois chantiers d’accompagnement à la mesure d’impact sur le principe de la participation. Accompagnées de trois cabinets différents, trois cohortes de porteurs de projet issues de trois de nos appels à projets (deux dans notre axe Alimentation durable et un dans notre axe Art citoyen), ont bâti ensemble des outils et des référentiels d’indicateurs pour développer des méthodologies d’auto-évaluation. Ces expériences ont été très riches pour la fondation et ses partenaires. Elles ont abouti à deux méthodes, Syalinnov et La Boussole de l’Art Citoyen, qui ont été testées par les porteurs de projets et que nous avons désormais à cœur de partager, s’ils le souhaitent, à l’ensemble de nos partenaires. Au-delà de ces méthodes participatives, nous commanditons également des évaluations à des prestataires extérieurs, en particulier lorsque nous nous posons la question de la reconduction de notre partenariat pluriannuel. Nous avons éprouvé une méthode très intéressante qui est d’évaluer par la même équipe, et en parallèle, deux projets ayant plus ou moins les mêmes objectifs. En Espagne, nous avons contribué également à une étude d’impact territorialisé sur le projet de l’Association « ConArte Internacional », laquelle met en évidence l’importance de l’éducation artistique dans les écoles, notamment pour favoriser l’intégration. Enfin, nous venons de recevoir une évaluation externe, que nous avions commandée, sur l’ensemble d’une cohorte de 16 initiatives financées en 2015 et 2016 et portant sur la thématique « Dispositifs innovants pour la mobilité de l’éducation artistique ». A noter également que nous avons lancé plusieurs chantiers de capitalisation des apprentissages qui sont une autre forme d’évaluation des actions, par exemple sur les systèmes alimentaires territorialisés en France et en Espagne, ou encore sur les projets Art et Ecoles en Espagne.

Pourquoi avez-vous décidé de soutenir l’événement « 3S: Manage for Impact Conference »?

Forts de ces premiers apprentissages, nous avons souhaité apporter notre soutien à cet événement pour continuer à enrichir nos pratiques et permettre à des acteurs venus de différents horizons d’échanger sur ces questions. Le format de l’événement nous a également semblé très intéressant pour aborder l’impact, en cassant les codes des conférences traditionnelles en Espagne. La journée du 27 septembre sera ainsi consacrée à la formation, avec différents ateliers visant à  renforcer les compétences des acteurs de l’économie d’impact. La deuxième journée aura quant à elle un format plus participatif, centré sur l’échange.

Comment passer de la mesure au management d’impact ?

Avant de parler de management de l’impact, il faut se poser la question de la finalité de la mesure d’impact ou plutôt de l’évaluation, car l’impact est une donnée long-terme difficilement mesurable dans notre secteur, ceci pour différentes raisons. Lorsque l’évaluation est au niveau du projet, il est important que le partenaire s’approprie les finalités de cette mesure : avoir un regard objectivé sur ses résultats ; adapter ses méthodes ; apporter des « preuves » à ses parties prenantes ; mieux connaître ses bénéficiaires, etc. Si l’intérêt de l’évaluation est compris, le porteur de projet saura l’intégrer dans la définition et la mise en œuvre de ses futurs projets, mais surtout il saura la piloter. Au niveau d’une fondation, c’est un peu la même chose. Si nous connaissons bien les finalités de la « mesure d’impact », nous saurons d’autant mieux la « manager ». Pour la Fondation Daniel et Nina Carasso, cette mesure a trois grandes finalités : a) déterminer si nos partenaires contribuent bien à notre théorie du changement et décider si nous poursuivons notre collaboration sur un plus long terme ; b) analyser et mutualiser les apprentissages afin de les partager avec le plus grand nombre ; c) adapter notre stratégie au regard de « l’impact » que nous aurons pu avoir sur nos écosystèmes. Pour l’instant, je considère que nous sommes encore en période d’essai et il sera intéressant d’en reparler d’ici quelques années.

En savoir plus sur l’événement « 3S: Manage for Impact Conference » et découvrir l’agenda#3SCONF2018

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